Le meurtre abominable de Samuel Paty a soulevé une tempête d’indignation dans le monde entier. Si la réprobation de cet acte barbare est évidente pour toute personne civilisée, il n’en reste pas moins, à regarder de plus près, que tout le monde n’a pas la même approche du problème. La preuve: notre maire a fait (voir ci-dessous) un parallèle étrange entre le droit de montrer des caricatures — qui sont autorisées en France, contrairement à d’autres pays comme la Grande-Bretagne, par exemple, où le blasphème est interdit par la loi — et l’appel à la haine de certains parents d’élèves du collège dans lequel exerçait le professeur, avec l’issue tragique que l’on connaît. Dans le cas de l’enseignant — qui , que cela soit dit en passant, n’approuvait pas ces caricatures mais les montrait au nom de la liberté d’expression — la loi républicaine n’est pas transgressée. Par contre, les parents d’élèves appelant à la vengeance et à la violence sur Facebook, ont commis un acte criminel qui, vu ses conséquences, vaudra, espérons le, des années de prison à leurs auteurs.
Mettre dans la même catégorie, le droit de connaître des documents existants, non interdits, au nom du principe de la liberté d’expression, et l’utilisation des réseaux sociaux pour inciter à « exécuter » quelqu’un nous semble être un amalgame plus que maladroit.
Trouvé sur FaceBook
« Pardonnez-lui, car il ne sait pas ce qu’il dit ! »
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789
Article 11
La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.